La reconquête de cette île rendue au Cameroun par la communauté internationale a été évoquée par le nouveau président nigérian, Bola Tinubu dans son discours de campagne.
En effet, dans un message porté le 23 janvier dernier, la SBBC a pu authentifier auprès des sources de sécurité, que le directeur de la surveillance du territoriale à la délégation générale à la sûreté nationale (DGSN) alerte ses collaborateurs de la région du sud-ouest sur des “préparatifs du Nigéria en vue de la reconquête de la péninsule de Bakassi avec projections d’attaque sérieuse par des militaires nigérians sur le territoire camerounais”.
Un rappel des faits.
Le 29 mars 1994, le Cameroun a déposé au Greffe de la Cour, une requête introduisant contre le Nigéria une instance relative à la question de la souveraineté sur la presqu’île de Bakassi et demandant à la Cour de déterminer le tracé de la frontière maritime entre les deux États dans la mesure où cette frontière n’avait pas été établie en 1975.
Pour fonder la compétence de la Cour, le Cameroun s’est référé aux déclarations faites par les deux États en vertu de l’article 36, paragraphe 2, du Statut de la Cour, aux termes desquelles ils reconnaissent la juridiction de la Cour comme obligatoire.
Dans sa requête, le Cameroun fait mention d’ “une agression de la part de la République fédérale du Nigéria, dont les troupes occupent plusieurs localités camerounaises situées dans la presqu’île de Bakassi” et demande à la Cour notamment de dire et juger que la souveraineté sur la presqu’île de Bakassi est camerounaise, en vertu du droit international, mais aussi que le Nigéria a violé et viole le principe fondamental du respect des frontières héritées de la colonisation (uti possidetis juris), ainsi que d’autres règles du droit international conventionnel et coutumier. De plus, la responsabilité internationale du Nigéria est engagée.
Le Cameroun prie également la Cour de procéder au prolongement du tracé de sa frontière maritime avec le Nigéria jusqu’à la limite des zones maritimes que le droit international place sous leur juridiction respective.
Sur le terrain, Yaoundé et Abuja font respectivement face à des mouvements sécessionnistes adossés à la frontière. Des informations que le SBBC n’a pas été en mesure de confirmer de manière indépendante, qui font état de ce que l’armée camerounaise aurait arrêté il y a quelques jours, un leader sécessionniste nigérian dans la péninsule de Bakassi. (Princewill chimeze richards du Biafran Nations League aurait été arrêté a Atabong East le 25 janvier dernier).