Le vol (Air Royal Maroc), ramenant ces compatriotes à la maison, a foulé le tarmac de l’aéroport de Yaoundé-Nsimalen au environ de 03 heures du matin.
Rappelons que le 22 février 2023, l’ambassade du Cameroun en Tunisie avait demandé à ses ressortissants de se rapprocher de ses services pour un retour volontaire au pays. Ceci à cause de la montée des agressions racistes contre les personnes issues de pays d’Afrique subsaharienne.
D’après Felix Mbayu, ministre délégué auprès du ministre des relations extérieures, quelques 181 ressortissants camerounais ont manifesté leur volonté de rentrer chez eux, et ont été recensés à ce jour.
“Ils ont été transférés dans un site d’hébergement temporaire à Yaoundé, où ils seront pris en charge par les services gouvernementaux compétents avant de retourner dans leurs familles respectives”
a déclaré la radio-télévision CRTV sur sa page Facebook.
« Suite à la crise migratoire en Tunisie, le gouvernement reste et demeure très sensible à la situation des compatriotes vivant dans cette zone. Le ministère des relations extérieures, conjointement avec l’ambassade du Cameroun à Tunis, a entrepris des mesures urgentes et nécessaires pour l’encadrement consulaire et la prise en charge de tous les compatriotes en situation de détresse Adana ce pays d’Afrique du Nord »,
a rassuré Felix Mbayu.
Au nombre de ces mesures, nous avons la mise sur pied d’une cellule de crise au niveau du poste consulaire à Tunis doté d’un numéro vert, les interventions soutenues auprès des autorités tunisiennes en faveur de la protection des Camerounais en situation de détresse, ainsi que les rapatriements des compatriotes désireux de retourner au Cameroun.
D’autres retours sont prévus dans les prochains jours.
Il est à noter que cette opération a été initiée à cause des attaques contre les noirs, accentuées suite aux propos controversés et racistes du président tunisien, Kaïs Saïed, sur la présence des migrants subsahariens, qu’il jugent responsables de l’insécurité et porteurs d’un projet hégémonique dans son pays. Des propos qu’avait démenti au final le président tunisien.
Néanmoins, plusieurs Camerounais ont témoigné avoir été victimes de ces violences et certains ont manifesté le désir de retourner dans leur pays, car craignant pour leur sécurité.