Ce projet de construction des centrales solaires modulaires a débuté en 2021, lorsque le gouvernement camerounais a validé l’offre de la société norvégienne Scatec, avec pour seule optique de compenser la baisse drastique du niveau d’eau dans le barrage de Lagdo, ce qui avait réduit la production d’électricité de cette infrastructure. Ledit projet devrait également permettre des économies budgétaires importantes pour le Cameroun.
Cette injection d’énergie a déjà permis d’améliorer la fourniture d’électricité dans ces régions, notamment en évitant les habituels délestages pour cause de déficit de production. Ils connaissent depuis des années des pannes régulières d’électricité ou encore l’absence totale d’énergie dans certaines zones. Le bassin versant de la Bénoué crée un déficit hydrologique sévère où la retenue d’eau a été remplie seulement à 41% de sa capacité en 2020.
Face à ces difficultés, le gouvernement camerounais a lancé en 2021, le projet d’une centrale solaire modulaire d’une capacité totale de 30 MW, dans les villes de Guider, dans la région du Nord, et de Maroua, la capitale régionale de l’Extrême-Nord. Les centrales solaires de Maroua et Guider injectent progressivement de l’énergie dans le réseau interconnecté Nord (RIN) depuis fin 2022. Ce projet qui voit le jour va enfin booster le développement socio-économique dans la région du Nord qui est encore moins avancée.
Le retard pris dans la mise en œuvre de ce projet a contraint le gouvernement camerounais et Enéo en 2021 à transférer 20 MW d’énergie thermique de la centrale d’Ahala vers Garoua et Ngaoundéré au Nord du pays, pour pallier les coupures quotidiennes d’électricité. Selon Enéo, ce transfert de capacités a généré des coûts supplémentaires insoutenables pour le carburant, estimés à environ 2,4 milliards de francs CFA par mois.
La mise en service officielle de ces centrales solaires améliorera considérablement la qualité du service public d’électricité dans la partie septentrionale du pays, qui a connu des baisses de production dues à des problèmes hydrologiques et qui avait recours à des centrales thermiques pour pallier ces déficits.
Le Cameroun fera donc un grand pas vers la diversification des sources d’énergie et l’amélioration de la stabilité de son réseau électrique dans toute l’étendue du territoire national en général et dans les régions septentrionales du pays en particulier.