Les DEEE englobent tous les équipements à usage domestique ou professionnel contenant des circuits ou des composants électriques, tels que les écrans, les lampes et les téléphones. Lorsqu’ils deviennent obsolètes, ces appareils peuvent devenir des polluants en raison des substances dangereuses qu’ils contiennent, telles que l’argent, l’or, le palladium, le cuivre et l’indium. Ces substances peuvent être nocives pour la santé, notamment pour les personnes fouillant dans les décharges.
L’atelier a rassemblé plusieurs acteurs directement impliqués dans la gestion des DEEE, notamment Solidarité technologique, la société Hysacam, le ministère de l’Habitat et du Développement urbain, le Minpostel, et bien d’autres.
Solidarité technologique, association française créée en 2001 et autorisée à fonctionner au Cameroun, propose des solutions de recyclage économiques, écologiques et sociales pour les D3E. Cependant, en raison du manque de moyens financiers et techniques, elle ne peut traiter qu’une fraction des millions de tonnes de DEEE s’accumulant dans les villes. Selon Serge Dao, chercheur à Protège QV, 53,6 millions de tonnes de déchets ont été récupérées en 2019. Il estime ensuite que 74,7 millions de tonnes pourraient être collectées en 2030, d’où la nécessité d’agir.
De son côté, Hysacam affirme collecter 1,5 million de tonnes par an. L’entreprise propose de créer une usine de traitement des D3E et des Centres de valorisation où les déchets (D3E ou déchets ménagers) seront triés.
Le ministère de l’Habitat et du Développement urbain a souligné un problème de faible suivi de la responsabilité élargie des producteurs et distributeurs d’équipements électriques et électroniques, ainsi que l’absence de mutualisation entre les administrations publiques. Il propose donc la création d’une plateforme de travail entre les administrations pour une meilleure gestion des DEEE.
La réglementation des D3E a également été abordée, constatant que certaines normes et standards ne sont pas respectés. Protège QV recommande cinq axes d’amélioration, notamment le renforcement du cadre légal, la formation, la sensibilisation, l’éducation, le soutien-conseil, ainsi que des mesures incitatives sociales et économiques pour une gestion durable des DEEE au Cameroun.