Le code pénal n°2016/007 article 337 (1) et (2) au Cameroun interdit formellement l’avortement mais, l’autorise dans deux principaux cas. Il s’agit du cas de viol ou d’une autorisation d’un médecin compétent sur la nécessité de sauver la vie de la femme ou de la mère. Alors, ils sont dits légaux et contrairement aux avortements clandestins, ils devraient être sans risque pour la femme.
L’avortement est et restera bien encore l’objet de débats, d’enjeux d’ordre religieux et éthique et de considération politique, en même temps qu’il pourra toujours servir de moyen de régulation de la population et étant pour ceux-là qui pensent qu’elle est un bon levier pour favoriser ou encore réduire la croissance démographique.
L’organisation du système de santé au Cameroun se subdivise en trois niveaux égaux sans toutefois être bien pareilles. Il s’agit des systèmes centraux, intermédiaire et périphérique.
Le système central élabore la politique, les règles et stratégies sur le plan national. Le système intermédiaire étudie et propose au gouvernement les textes règlementaires, supervise et envoie les ressources opérationnelles. Alors que le système périphérique est le niveau supérieur des opérations sur la prise des décisions au niveau central.
Cependant, la vraie question qui suscite l’attention est de savoir ce que c’est qu’une I.V.G. En effet, d’après le docteur obstétricien MBAN LOUIS une « I.V.G est l’arrêt d’une grossesse avant le délai de viabilité qui est de 24 semaine ». L’agent sanitaire explique avec exactitude quant est-ce qu’on utilise une I.V.G et quand est-ce qu’une femme simule pour se faire une I.V.G.
Dans le cas d’un viol, les gynécologues, les sages-femmes et/ou les obstétriciens vérifient en premier lieu “l’hymen” qui est une membrane qui ferme partiellement l’orifice du vagin. Il est très difficile de savoir quand l’hymen est réel ou pas. La société camerounaise est en proie à une grande dépravation de la part des femmes ou mieux encore des jeunes filles. Certaines filles utilisent d’ailleurs le motif du viol juste pour se débarrasser de leurs grossesses, une étude générale à été faite pour mieux comprendre le pourquoi du comment.
Méthode de recherche sur l’avortement.
Trente-cinq (35) entretiens semi-directifs ont été réalisés à Yaoundé auprès de femmes âgées de 19 à 40 ans. Les participantes à l’étude recrutées au sortir de consultations (service de planification familiale ou santé maternelle et infantile) ont été récupérées à la sélection d’autres enquêtées par cette méthode du nom de : « boule de neige ». Les données utilisées ont fait l’objet d’une analyse thématique de contenu.
Résultats de l’analyse thématiques de contenu de la recherche sur l’avortement.
Plus de la moitié de l’enquête est déduite à la dépénalisation de l’avortement. La dimension transgressive associée à cet acte constitue l’argument majeur soutenant le refus d’un éventuel assouplissement de la législation. Le motif de la sécurité sanitaire est avancé dans les avis favorables à la dépénalisation. La difficulté à se positionner ou le silence des participants est une illustration du caractère sensible du sujet de l’IVG.
Conclusion de l’analyse.
L’avortement dans son essence est porteur de tensions, suscite des interactions entre les logiques institutionnelles, les normes du groupe social et les aspirations individuelles. La polarisation des débats est un frein à l’examen de la question de la dépénalisation sous un prisme multidimensionnel.
Face à cette réalité déplorable, le docteur recommande d’avoir dans les maisons une éducation sexuelle pour tous (père, mère et enfant) implémentée dans les programmes d’études au Cameroun et les cours sur les pratiques de la sexualité. Pour celles-ci pratiquant déjà la sexualité, il est aussi conseillé d’utiliser les pilules contraceptives et avoir un planning familial.
Au-delà de tout ceci, les méthodes les plus exigées sont l’abstinence pour les femmes et les filles pratiquant déjà l’activité sexuelle, Nous allons plus loin en parlant de l’avortement en Afrique subsaharienne.
L’avortement en Afrique subsaharienne.
Les lois en matière d’avortement sont prohibitives dans la majorité des pays d’Afrique subsaharienne. Pourtant, plus de deux tiers des 54 États membres de l’Union africaine, dont le Cameroun, ont présenté le protocole de Maputo qui reconnaît l’avortement médicalisé comme un droit reproductif. Ce texte est considéré comme l’instrument juridique régional « le plus progressiste sur l’accès des femmes à l’avortement légal et sûr en Afrique ». Il recommande aux États parties, en son article 14, de protéger la santé reproductive des femmes en autorisant notamment l’avortement médicalisé, en cas d’agression sexuelle, viol, inceste et de mise en danger par la grossesse de la santé mentale et physique de la mère ou sa vie ou encore celle du fœtus.
L’harmonisation des législations nationales conformément à cette préconisation demeure problématique. Les restrictions légales de l’avortement en Afrique vont de l’interdiction partielle à l’interdiction absolue.
Une proportion élevée de femmes en âge de procréer en Afrique subsaharienne vit dans des pays dotés d’une législation fortement restrictive, soit 45 % contre 47 % dans celles appliquant des lois modérément limitatives et 8 % dans des États aux dispositions juridiques libérales. La plupart des avortements à risque (c’est-à-dire pratiqués par un prestataire non qualifié et/ou dans un environnement où les conditions médicales ne sont pas respectées) est enregistré en Afrique subsaharienne, d’où le taux de létalité par avortement particulièrement haut. Il est apparu en 2019 à 185 décès maternels pour 100 000 avortements dans cette région, contre 14 et 16 décès respectivement en Asie et en Amérique latine et les Caraïbes.