Car au Cameroun, d’après le code pénal, avoir un rapport sexuel avec une personne du même sexe est passible de six mois à cinq ans de prison.
Non aux discours de haine.
Le gouvernement se charge désormais de protéger le vivre-ensemble et l’harmonie entre les citoyens du pays. Le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a ainsi mis en garde les médias locaux contre ce qu’il a appelé les « discours de haine », et a fustigé le 22 mai dans un communiqué « les comportements qui encouragent les replis identitaires ».
« Ceux-ci visent indéniablement à dresser les Camerounais les uns contre les autres [alors que] chaque Camerounais est chez lui partout où il se trouve », expliquait-il.
Raison pour laquelle quelques jours plus tard, la gendarmerie nationale avait été informée par Galax Yves Landry Etoga, le secrétaire d’État à la Défense, qu’elle devait sévir et « procéder systématiquement à l’interpellation de toute personne ayant fait l’apologie de la haine tribale ».
« Dans notre pays, la manifestation la plus courante du discours de haine aujourd’hui comprend la discrimination ethnique et sociale, la stigmatisation, qui s’exprime à travers les médias, tant les médias traditionnels que les médias en ligne, en particulier les médias sociaux », a résumé René Emmanuel Sadi, ministre de la Communication.
Depuis ce fait, plusieurs sanctions ont été infligées à des journalistes et médias, accusés d’exceller dans le tribalisme et de menacer le vivre-ensemble camerounais.
Le cas de la promotion des pratiques homosexuelles.
Dans un communiqué diffusé le 12 juin à destination des médias, le CNC présidé par Joseph Chebongkeng Kalabusu (rattaché à la primature de Joseph Dion Ngute), a ainsi mis en garde contre « la prolifération des programmes faisant la promotion des pratiques homosexuelles ».
Également, est d’après le CNC menacée de suspension, toute chaîne qui diffuserait « des programmes laissant apparaître des scènes d’homosexualité, préjudiciables au bon ordre social, a fortiori à l’enfance et à la jeunesse ».
Des principes pénaux calqués sur des conceptions religieuses, car le Christ dans son ministère disait : L’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à une femme ; aime ton prochain (l’autre) comme toi même.