Une Figure Emblématique Ciblée
Maître Alice Nkom, connue pour son engagement courageux dans les combats pour la justice sociale et les droits humains, a récemment défié les autorités en brisant les scellés apposés sur les locaux du Réseau des Défenseurs des Droits de l’Homme en Afrique Centrale (Redhac). Cette organisation avait été suspendue par le ministre de l’Administration territoriale pour une période de trois mois. Cet acte de résistance a déclenché une série de convocations administratives que Maître Alice Nkom a contestées publiquement, dénonçant des pratiques autoritaires.
En parallèle, elle est accusée, avec d’autres, d’avoir financé des bandes armées dans les régions anglophones du Cameroun. Cette plainte émane de l’Observatoire du Développement Sociétal (ODS), une organisation controversée qui avait déjà été impliquée dans des actions similaires contre le MRC après l’élection présidentielle de 2018.
Un Soutien Ferme de Maurice Kamto
Maurice Kamto, dans une déclaration publiée le 4 janvier 2025, a exprimé son indignation face à ce qu’il qualifie d’acharnement judiciaire et politique. S’il reconnaît ne pas partager tous les combats de Maître Nkom, il insiste sur l’importance de sa voix dans l’espace public camerounais et souligne la nécessité de défendre les droits fondamentaux.
Pour Maurice Kamto, la stratégie employée par le régime à l’encontre de Maître Alice Nkom n’est pas nouvelle. Il établit un parallèle avec les persécutions subies par son parti depuis 2018, marquées par des arrestations arbitraires, des tortures et des condamnations injustifiées par des tribunaux militaires. Ces abus ont été condamnés par le Groupe de Travail sur la Détention Arbitraire de l’ONU, mais le régime continue de les ignorer.
Un Front Judiciaire Unifié
Dans un geste de solidarité, Maurice Kamto a demandé au Collectif Me Sylvain Souop de rejoindre la défense de Maître Alice Nkom. Ce soutien pro bono vise à constituer un front judiciaire contre les dérives autoritaires. Il appelle également à une mobilisation plus large pour dénoncer les abus de pouvoir et protéger les droits fondamentaux des citoyens camerounais.
L’Indignation Nationale et Internationale
Les accusations portées contre Maître Alice Nkom ont suscité une indignation généralisée. Plusieurs organisations de défense des droits humains dénoncent une tentative de museler les voix dissidentes. Maurice Kamto a également mis en lumière les menaces pesant sur d’autres figures publiques, qu’il s’agisse de journalistes, d’artistes ou de militants, souvent contraints à l’exil.
Une Résistance Indomptable
Malgré les pressions, Maître Alice Nkom reste inébranlable. Elle a réaffirmé son engagement envers la justice et les droits humains, refusant de céder aux intimidations. Sa lutte incarne la résistance face aux dérives autoritaires, inspirant des milliers de Camerounais et au-delà.
L’alliance entre Maître Alice Nkom et Maurice Kamto illustre la montée des tensions politiques au Cameroun et la persistance d’une opposition déterminée à défendre les libertés fondamentales. À l’approche des échéances électorales, cette affaire met en lumière les défis auxquels sont confrontés les défenseurs des droits humains dans un contexte de répression croissante. Leur combat s’inscrit dans une dynamique plus large, qui comprend également les prises de position courageuses des membres du clergé de l’Église catholique romaine camerounaise. Ces derniers ont, à plusieurs reprises, dénoncé les dérives autoritaires du régime, s’élevant contre les atteintes aux droits humains et appelant à un dialogue national pour la paix et la justice. Ces appels réitèrent la nécessité d’un engagement collectif pour restaurer un État de droit au Cameroun.