Une situation qui a suscité des actions de réconfort de la part des organismes internationaux et nationaux. À ce titre, l’ensemble des partenaires humanitaires et les autorités se sont mobilisés pour venir en aide aux sinistrés et en même temps prévenir l’apparition des maladies liées à l’eau stagnante, résultante de l’inondation.
Dans la même lancée, le bureau de l’ONU a réitéré la nécessité de mettre en place le mécanisme de prévention, car les ruissellements et les effondrements ou glissements de terrains fragilisent les sols en cas de nouvelles fortes et torrentielles pluies.
« Les causes de ces inondations sont multiples : il y a les constructions anarchiques, les habitations installées à proximité des voies d’eau, la déforestation sur le flanc de la montagne et les feux qui détruisent la végétation ou encore les herbes et les arbres susceptibles de ralentir les ruissellements. Ce à quoi on vient d’assister, c’est la manifestation d’une situation très complexe. Il y a un besoin urgent de prendre des mesures pour prévenir ce genre d’événements », a déclaré Christian Tanyi, président de l’ONG local Lukmef.
Ainsi, son organisation a estimé que près de 200 habitations ont été détruites et qu’environ « un millier de personnes ont besoin d’une aide d’urgence ». La conséquence majeure de ces ravages a été la destruction du réseau local de distribution d’eau. Il y a donc un besoin immense d’approvisionnement en eau potable et d’équipements sanitaires.
Rappelons que c’est dans l’après-midi de la journée de samedi 18 mars, qu’une pluie torrentielle a provoqué des inondations et des coulées de boue sur le versant oriental du Mont Cameroun. Des torrents épais et sombres qui ont touché principalement les localités de Bova, Bokwaï et le quartier Buea Town, emportant sur leur passage des pans de route, des véhicules et détruisant des habitations et des commerces.
« Malheureusement, des infrastructures d’approvisionnement en eau potable et des latrines ont été détruites. Ce qui va directement affecter environ 3 500 personnes qui seront limitées au moins provisoirement dans leur accès à l’eau potable », selon Karen Perrin, cheffe du Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies au Cameroun (Ocha).
Le premier ministre camerounais, Joseph Dion Ngute, sur son compte Twitter, a adressé un message de condoléances aux familles et met en avant « le respect des règles d’urbanisme pour prévenir les risques liés aux catastrophes naturelles ».
Également, par la suite, Paul Atanga Nji, le ministre de l’administration territoriale, s’est rendu mardi 21 mars à Buea pour constat des faits. Aux côtés des autorités locales, il s’est déplacé dans les quartiers sinistrés et saccagés par les très fortes pluies.