Ce document présente le climat dans les dix régions du pays. Il est composé de sept types de risques susceptibles d’affecter de nombreuses zones.
Incidence des feux de brousse.
Six régions seront affectées par ce type de risque. Tout d’abord, le Centre, plus précisément le Grand Mbam et le reste des principales zones de cacaoculture de la région. Ensuite, la région du Sud-Ouest, dans les bassins de production du cacao, principalement dans le Manyu, le Mémé, Kupé-Manenguba, ainsi que les zones Est du Ndian et du Fako.
Les régions du Nord, de l’Adamaoua et de l’Extrême-Nord seront également concernées, principalement dans les zones de pâturage prédominantes. Enfin, la région du Littoral, autour des plantations de cacao et de jeunes palmiers dans la Sanaga-Maritime, le Nkam et le Moungo.
Les températures très élevées et la probabilité d’une mauvaise gestion des incendies par les éleveurs et agriculteurs constituent les principaux facteurs de risque dans ces régions.
Scénarios de chaleur extrême.
Ce risque va affecter huit des dix régions du pays. Les populations de la région du Littoral (Notamment les localités du Nkam, du Wouri, de la Sanaga-Maritime et les limites sud des départements du Moungo) affrontent des températures maximales allant jusqu’à 38,7 °C depuis le 25 janvier 2025.
Dans l’Adamaoua (Notamment Djonbi, Koba, Hosséré, Bantodje, Zombi Mahaba, Bonanga, Mayo-Baleo, Bindiba, Sonkolong, Mbe, Somie, Kontcha, Djallo, Bekti), les températures maximales atteignent jusqu’à 37,9 °C depuis le 23 janvier.
Le Sud-Ouest (Bakogo, Bechati, ainsi que les parties du Fako, Mémé, Ndian, Manyu et de Kupé) subit des températures maximales pouvant atteindre 39,8 °C depuis le 23 janvier.
Les habitants du Centre, plus précisément de Batchenga, Etetak, Ndjasi, Nkoteng, Yaoundé, Bafia, Yebekolo, Monatélé, Ntui, Nanga-Eboko et Ngomban, subissent depuis le 24 janvier 2025 des températures maximales allant jusqu’à 38,7 °C.
Les localités de Barambichang, Mbako, Ako, Wikidum, Baji, Benakuma, Mbonso et Munkep, dans la région du Nord-Ouest, enregistrent des températures élevées atteignant 38,4 °C.
Depuis le 23 janvier, les régions de l’Ouest (Foumbot, Mantoum, Maloura, Koutaba, Kékem et Mangambang) et du Sud (Kribi, Aboumezok, Mangoun, Kyo-Si, Ambam et Doumbenyan) endurent respectivement des températures maximales pouvant atteindre 38 °C et 38,5 °C.
Enfin, la région de l’Est (Bertoua, Betaré Oya, Somalomo, Bodomo, Ekak, Bololo, Abong-Mbang, Diang, Bélabo, Béla, Bembaran, Batouri, Yokadouma, Petit-Pol, Ngato et Nemeyong) subit des températures maximales allant jusqu’à 38,9 °C.
Épisodes de fraîcheur extrême le matin.
Quatre régions sont principalement concernées. Nord-Ouest (Mezam, Bui, Bamessing, Donga-Mantung, Boyo, ainsi que la majeure partie de Momo et Menchum) : Températures minimales pouvant descendre jusqu’à 11,7 °C.
Ouest (Mbouda, Bafoussam, Koung-Khi, Ndé, les parties centre et nord de la Menoua, le Haut-Plateau et le nord du Haut-Nkam) : Températures minimales pouvant atteindre 12,5 °C.
Sud-Ouest (Les parties nord de Lebialem et de Kupé-Manenguba) : Températures basses pouvant aller jusqu’à 9,3 °C. Adamaoua (Principalement les parties centre et sud de la région) : Températures minimales atteignant 10,6 °C.
Nuits froides et sèches.
Les citoyens résidant dans les régions du Nord et de l’Extrême-Nord, notamment dans la zone soudano-sahélienne, le Mayo-Danay et Rumsiki, connaîtront des températures très basses pouvant descendre jusqu’à 12,7 °C.
Brouillard et visibilité réduite.
Une forte concentration d’impuretés atmosphériques et le refroidissement par rayonnement provoqueront du brouillard et une visibilité réduite dans quatre régions du pays.
Centre : En périphérie des départements du Mfoundi, de la Lekié, du Mbam et Inoubou. Adamaoua : Dans les parties centrales de la région.
Nord-Ouest : Bui, Mezam, les pentes de Ngo-Ketunjia, Momo, Boyo et certaines zones du département de Donga-Mantung. Ouest : Haut-Plateau, Haut-Nkam, Bamboutos, Mifi, Koung-Khi et Menoua.
Taux élevé de particules dans l’air et infections de la conjonctivite.
Les vents violents de l’Harmattan vont disperser des particules dans l’atmosphère et provoquer des infections de la conjonctivite dans les régions de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord. Ce risque sera particulièrement marqué dans le Nord et l’Extrême-Nord.
Conflits agriculteurs-éleveurs.
En raison de la réduction des ressources en eau et de la raréfaction des pâturages, des conflits entre éleveurs et agriculteurs sont à prévoir dans le Nord, l’Adamaoua, l’Ouest, le Nord-Ouest et l’Extrême-Nord, principalement dans les zones de transhumance et aux frontières entre terres agricoles et pâturages.
Recommandations.
Il est essentiel de s’informer sur les prévisions et alertes climatiques afin de mieux se préparer physiquement et mentalement aux risques annoncés.
Quelques précautions à adopter : Boire beaucoup d’eau pour éviter la déshydratation, se couvrir soigneusement durant les périodes de froid extrême et préparer des boissons chaudes pour les personnes souffrant de toux, de rhume ou de grippe.